Il fait toujours aussi beau. Nous continuons la petite route qui longe les marais salants pour les contempler à nouveau sous la lumière radieuse du matin.
Bientôt nous arrivons à Marsala réputé pour son vin doux. Nous ne faisons pas de dégustation car, à 9 h du matin, c’est un peu tôt. Nous nous contentons de longer le port. La vue des marchands de poissons nous donnent envie d’en manger, mais, en camping-car il est difficile de se garer.
Nous décidons de laisser la côte, pour aller dans les terres, faire la route des vins. Tout autour de nous, la vigne a remplacé les oliviers. Nous passons par Salemi, une petite ville qui a souffert d’un tremblement de terre en 1968 et qui a été en partie détruite et reconstruite depuis.
Nous continuons vers Partana puis regagnons la côte à Sciacca. Comme il est l’heure de déjeuner, nous avons prévu d’aller sur le port. Le premier essai nous mène aux portes de la vieille ville. Le 2ème n’est pas concluant car une déviation nous fait passer par une petite rue en sens unique où le camping-car passait tout juste sous les balcons (des voitures étant garées d’un coté). Encore un coup de chaud, mais ça passe ! Nous n’aspirons qu’à sortir de la ville et finalement nous arrivons sur un promontoire qui domine le port où nous pouvons nous arrêter pour nous restaurer.
Comme nous pensons aller demain visiter la vallée des temples, nous nous dirigeons vers Agrigento. Nous trouvons un camping à San Leone pour y passer le reste de l’après-midi à l’ombre de l’auvent (35° au soleil) et dans nos fauteuils : un peu de repos.
Voilà 1 mois que nous sommes en Italie (6 semaines que nous sommes partis de Sucy) puisque nous avons passé la frontière le 26 avril et parcouru 4006 kms depuis Marseille.
Nous avons déjà parlé de la conduite des Italiens/Siciliens qui procure beaucoup de stress. En ville, au lieu de se garer correctement le long d’un trottoir ils se mettent en épi, s’il n’y pas assez le place. Donc l’arrière déborde et restreint l’espace à une voie de circulation. Il y a deux types de conducteurs : les pressés qui doublent tout le temps, n’importe où, dans les virages, en sommet de côte, avec une voiture en face : rien ne les arrête. De plus, comme ils sont en infraction, ils se rabattent très rapidement, du genre « queue de poisson ». On a toujours peur qu’ils accrochent l’avant du camping-car. La 2ème catégorie (souvent avec une vieille Fiat Panda) sont de véritables escargots. Ils n’avancent pas, même quand le feu est vert et mettent « 3 plombes » pour prendre une décision, s’ils doivent tourner. Par contre, pour tous le clignotant est en option. Ils déboîtent sans crier gare et ne respectent pas les stop. C’est pire qu’en France ! Il faut donc redoubler de vigilance.
Aujourd’hui nous avons parcouru 198 kms.